Pourquoi « les Trois Tortues »?

Origine du nom
des Trois Tortues

Sur l’oliveraie des Trois Tortues, à la fin de notre première session de récolte automnales de 2007, avec Evi, nous décidons de défricher un endroit pour brûler les branches issues de la taille récente comme cela se fait de façon traditionnelle en Grèce (pratique que nous avons abandonnée pour le broyage).

Au milieu des herbes, je découvre un objet étrange qui ne ressemble pas aux coquillages fossiles qui abondent sur notre terrain. « Tiens, une mini carapace, un reste de tortue juvénile ». Je retourne la carapace, la pensant vide et je vois qu’une toute petite bestiole est recroquevillée de peur sur elle même, ça alors! Elle est vivante. En
élargissant les recherches, c’est deux puis trois mini tortues que nous trouvons.

Elles nichent tranquillement à cet emplacement et se préparent à hiberner.
Ces petits animaux ont un dessin très graphique et délicat, ni une ni deux, un grosse bouffée d’émotion nous envahit. Nous nous regardons ma femme et moi, « bon, je crois que nous avons trouvé le nom de baptême de l’oliveraie: l’oliveraie des Trois Tortues ». Faciiile nous direz vous? Effectivement pas besoin d’aller chercher plus loin, ce nom nous a littéralement été donné.
Ces tortues sont des Hermann Bottgeri de petite taille et de couleur jaune prononcée. Elles sont endémiques de notre région.

Les Bottgeri Côtoient les Hermann Marginata à larges collerettes et au plastron à taches triangulées qui sont plus courantes et qu’on retrouve dans toute le pays. Les trois tortues ont été placées en lieu sûr.
Nous espérions les faire se reproduire, car les incendies successifs de toutes les régions de Grèce ont fait de graves ravages dans la population des chéloniens.
Pas de chance les Trois Tortues étaient uniquement des mâles. Elles ont été remises à la nature une fois renforcées. Nous leur avons trouvé un endroit qui nous semblait paisible et riche en végétation propre à un bon départ.
Mais sans protection, elles affrontent la réalité d’une nature pleine de dangers: prédateurs, agriculture, accidents, aridité du climat…
Les mâles sont très mobiles. Désormais ils vaquent à leurs occupations de tortues.

Le travail de l’oliveraie se fait depuis lors avec plus d’attention pour les habitants sauvages qui y logent.

Aux alentours de 2015 un nouveau prédateur a essaimé dans notre région: le Chacal Doré. C’est un opportuniste comme le renard qui a très vite proliféré accentuant la pression destructrice sur la petite faune.
On note aussi une présence importante de sangliers. Un matin, ce sont 7  jeunes sangliers qui ont traversé notre oliveraie. Ce sont des populations qui ont migré du nord du Péloponnèse suite aux incendies. La grande question est : comment font ils pour se nourrir pendant la saison aride? C’est un mystère car les excavations qu’ils creusent de ci delà apportent une bien maigre pitance et l’eau n’est pas disponible. .